La veille de l'avalanche, je suis monté au C3 et ai dormi au CB,
j'ai donc vu tous ceux et celles qui sont partis. Ce n'était pas
dans mon plan d'acclimatation d'y dormir (avec Hans mon super
coéquipier, "moins on passe de temps en haut, mieux on se porte").
Cette année énormément de monde (300-400 personnes environ), dont
environ 70-80% utilisant de l'Ox (et donc beaucoup de sherpas
utilisant aussi de l'Ox).
L'avalanche est d'abord une chute de sérac (de gros blocs a 6400m
soit 1100m sous le serac), ayant entrainé une couche de neige qui
ne serait pas partie comme cela ('était croute dure a casser au
genou sur 15cm la veille de l'avalanche)
Apres l'avalanche, environ la moitié des équipes sont rentrées. Le
sérac n'etait pas plus menacant que d'habitude.
Mon acclim n'était pas super mais çà peut le faire (une nuit à
6400m seulement avant sommet), c'est une méthode pas classique
mais qui marche, mais faut lacher les chevaux le jour du sommet.
Le sommet a été réussi les 29-30/09 et 01/10 (100 summiters dont
80 avec Ox -donc pas vraiment fait le sommet-). J'avais choisi le
30/09 comme summit day (prévisions à priori les meilleures) mais
le 30 n'a été pas terrible (beaucoup de vent -50-60km/h a 7400m-
de 4 à 7h du mat). Hans a réussi le sommet le 29 du C2 sans vent.
Moi, je devais partir du C3 le 29 au soir (j'ai les skis a porter:
3,4kg avec les peaux soit ler poids d une bonne tente), mais j'ai
été un peu malade la veille et je ne suis parti que du C2 le 29 à
21h, et sans les skis laissés au C2 (il fallait les porter de A a
Z). J'aurais pû attendre un jour, mais les prévisions donnaient le
01/10 moins bien niveau vent.
Je suis monté avec Eva de Benasque retrouvée au C3. Au C4 à 5h du
mat, j'avais froid (50-60km/h vent), et on a passé 1h30 1h45 dans
une tente libre au C4. Ensuite, ça s'est calmé, je suis monté vers
7800m mais à 10h (13h apres le depart) j'avais plus de jus pour le
sommet encore loin -Eva a continué lentement jusqu'au top mais a
dormi au C4 à la descente ce que je ne voulais pas pour moi-. Sur
le moment, j'aurai pu aller à 8000m mais ca ne m'intéressait pas
trop -bizarre les reflexions-, et puis sans les skis, j'avais
perdu 50% de motivation (tout le sommet est corde fixé de bas en
haut, ça se resume à une maxi séance de jumar). Bref, descente à
7800m environ, retour bien claqué à 16h au C2.
Bref, un peu de skis, beaucoup de connaissances, joie et malheur.
-Faire un 8000 sans sherpa est ambitieux (10-20% des gens)
-Faire un 8000 a skis est très ambitieux (11 skieurs: team
dynafit: bastien-benedikt-constantin, 3 greg hill, rémy-greg-glen,
mario et moi), seul Benedikt au sommet
-Faire un 8000 sans sherpas et avec skis est très très ambitieux:
7 skieurs: bastien-benedikt-constantin, 3 greg hill et moi.
Benedikt au sommet (Bastien Haag, Constantin, Mario stop 8000m le
30/09)
Je bois une Tuborg à la santé de Rémy, Greg, Ludo, Fabrice,
Dominique, Catherine, Philippe et tous les autres restés en haut.
Je devais partir au Shishapangma à skis, mais, dû à la situation
politique, les chinois viennent d'interdire toutes les
autorisations de sommet pour le Tibet cet automne.
Je me rabats sur le Manaslu au Népal (page wikipedia)
Je pars seul et me groupe pour le trek, permis, camp de base avec
Hans un autrichien et des polonais arrivant plus tard (avec
Monterosa)
Trek en aller retour depuis Arughat.
Au dessus du camp de base, je gèrerai seul ou avec un compagnon de
circonstance. A cause de l'interdiction Tibétaine, il devrait y
avoir beaucoup de monde cet automne.
"La clé c’est d'être capable de
tourner un revers en un événement positif, sinon on ne peut rien
faire en expé"
La voie est globalement orientée Est au début (le soleil arrive
tôt), et le dernier jour est Nord Ouest sur le grand plateau
sommital.
Je prends les skis, départ 30 août, camp de base entre les 12
septembre et 5 octobre environ, retour 14 octobre.