Turquie (Taurus) - Avril 2021

Voyage à skis avec Sylvain, entre le 1er et le 12 avril.
La météo a été assez bonne entre des perturbations donnant de plein de poudreuse. Enneigement correct/bon pour la saison, et du très bon ski.

Photos

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(clic)


Compte rendu

Jour 1, Départ

Départ le matin pour la Turquie avec Sylvain. En poche, nous avons:
- une attestation de déplacement pour aller à l'aéroport de Lyon,
- un test PCR pour pouvoir embarquer dans l'avion,
- une attestation professionnelle pour sortir de l'UE accompagnée d'une lettre de Sylvio nous donnant une mission pour un article pour SkirandoMag, des papiers de l'URSSAF pour Sylvio ainsi que nos deux affiliations à l'URSSAF en tant qu'auto-entrepreneurs (artisan photographe)
- une attestation turque qui est un code barres permettant de prendre des transports publics (avion, bus, métro) et d'accéder aux gros supermarchés. Si on est cas contact depuis moins de 7-10 jours, on ne peut voyager ou entrer dans un supermarché.

On arrive en voiture au parking de l'aéroport (les navettes bus sont supprimées depuis quelque temps). Sur le parking, ma plaque d'immatriculation doit faire ouvrir la barrière grâce à la réservation, mais ça ne marche toujours pas pour la 2ème fois. La plaque d'immatriculation est noire (voiture de collection) et je pense mal reconnue par le logiciel (je pense aussi de même pour les radars automatiques au vu de mon expérience de 2 flashs). J'appelle et on m'ouvre la barrière.

On arrive à l'embarquement de Turkish Airlines. On donne le code barres et le test PCR (papier ou tél), c'est bon. Nickel. On a droit à 30kg de bagages et skis gratuits, pas de problème.
Sylvain fume une clope et on va aux rayons X où ils sont bien pointilleux. La queue pour l'immigration est grande et je vais devant.

La queue avance très lentement, style une personne en 30 secondes et une autre plus de 5 minutes avec coup de fil du policier. 30 minutes plus tard, juste avant d'arriver au guichet, il y a une femme de Turkish qui a 5-6 boarding pass dans la main, je comprends : si des passagers se font refouler par l'immigration, les sacs sont enlevés de l'avion. Un couple devant moi se fait refouler direct, et une mamie turque passe de très longues minutes au guichet mais passe. Le policier me demande le motif : 'professionnel' et je donne la lettre de Sylvio 'je soussigné ... autorise ... etc'. Il me répond 'ok c'est bon' en 20 secondes, ouf. Il me demande quelle marque d'appareil photo : Ricoh et Canon et me répond 'raté'. Bref je passe, on est à la bourre. Je fais signe que c'est bon à Sylvain qui aura le même policier. Idem avec Sylvain, le policier cherche des informations pour changer d'appareil. Voilà, on est dans l'avion, Sylvain estimait à 50% de chances de passer mais j'étais bien plus confiant (90-95%). Avion quasi plein.

Décollage et on passe au dessus de Chartreuse, Bauges, Lauziere, Tarentaise, Maurienne (col du Mont Cenis). Grand beau, vues fantastiques.
Arrivée à Istanbul dans un aéroport plus grand que Roissy, on passe direct au terminal national. On change de l'argent (1€ = 8.7 lires turques). En 2015 c'était 3 lires pour 1€.....
Arrivée vers 21h à Kayseri [Kaïcéri] au beau milieu de la Turquie. Après nos bagages, Sylvain prend la location de voiture (Dacia Duster non 4x4, 175€ pour 10 jours). Il pleut (non prévu). On fait le plein (la voiture doit être rendue vide de réservoir). On cherche un boui-boui pour manger car il y a couvre feu à 21h. On s'arrête au 1er resto trouvé à 21h30, on prend à emporter avec plein de desserts (roulés au miel et pistache) et des plats salés (1,5kg de purée de pois chiches et sésame, épices accompagnés de salade/menthe/pourpier en parts égales et citron). Les plats sont déments.

On reprend la route. Il y a check point de la police à la sortie de la région de Kayseri (pas de déplacements inter-régions sans attestation pour les turcs) mais en tant que touristes, nous n'avons pas de restrictions. On s'arrête vers Niğde [Nidé] à 140km au S de l'aéroport, un peu avant le départ de la rando du lendemain et loin des maisons. On plante la tente, et dodo à minuit !

Jour 2, Sous le Melendiz Dağı 2962m

Réveil vers 6h30-7h, c'est un peu dur car il y a un décalage horaire d'une heure avec l'heure d'été française. Il fait tout gris avec un plafond assez bas, la prévision météo était plus optimiste. On plie le camp et allons en ville acheter à manger (fruits secs, fruits etc) et on va boire un thé. Il se met à pleuvoir, arf ! Quand on revient à la voiture, on a un ticket sur le pare brise, les pervenches passent dans la rue et mettent le ticket à la place du conducteur. On retrouve une pervenche et payons (pas cher). On repart pour le départ de la rando qui est un col à 2000m entre Niğde et Çiftlik [Tchiftlik) au NW. Le col était enneigé sur la vue Sentinel Hub (une photo sat tous les 4 jours), mais il est désormais ouvert, il neige à partir de 1600m. La neige tient juste au col et, surprise, il y a une mini station de ski -fermée- au col.
Départ à 2050m, il y a de la luminosité sous les nuages, on est confiant. Premier toucher de neige turque. C'est assez plat, zéro risque nivo avec un peu de poudre sur un fond transfo. Vers 2500m, on rentre dans le plafond et on voit plus rien. On stoppe vers 2600m lorsque une chute de neige revient.
Descente pas si mal, qui serait excellente avec plus de visibilité. On ne va pas très vite pour éviter les requins sous les 10cm de poudre. Retour à la station, on file vers l'Aladağlar à 50km à l'E car la météo est prévue bonne pour les jours à venir.

Le mauvais temps vient du sud et on trouve une bonne averse de neige avant d'arriver. On va faire des couses à Çamardi [Tchamardi], petite bourgade mais avec tout le nécessaire (bières, plusieurs minimarket, pâtisseries) . L'appel à la prière du muezzin est ultra fort, on ne s'entend pas dans la rue. C'est tellement fort que les chiens hurlent aussi...
Arrivée au camping Aladağlar 1450m, avec Recep qui nous reçoit, et ses deux adorables chiens bergers anatoliens (Laté et Youki). Recep et un ami skieur turc nous conseillent pour le lendemain. Petit repas et dodo dans un bungalow pour quatre ultra chauffé avec un poële.

Jour 3, Crête de l'Avciveli 3250m

Laté voulant se faire bien voir, a gardé notre chalet et a aboyé au moindre mouvement de quelque chose, arf ! On est réveillé à 5h20 par le muezzin (et par Laté hurlant). Même dans le bungalow bien isolé, on est obligé de se réveiller. Réveil à 6h30, on prend une piste pour la vallée d'Emli. Il fait grand beau, la piste est boueuse et on est bien content d'avoir une voiture haute. On arrive au parking d'été, on soulève la barrière comme nous l'a dit Recep et arrivons au terminus à 1950m avec 10-15cm de poudre sur rien.
C'est super joli, on met les skis direct, mais il faut faire gaffe car aucune sous-couche. Vers 2100m, après bien des touchettes, on a enfin une sous-couche. On est dans la vallée du Parmakkaya, monolithe ressemblant à l'aiguille Dibona dans les Ecrins. Il est superbe, bien difficile (voie normale en 6b), les montagnes sont raides et hautes, tout comme les Ecrins.

On monte bien mais il y a 20cm de poudre à 2500m au pied du monolithe. On se dirige vers le col au fond de la vallée, le plus safe avec toute cette nouvelle neige. Etrangement et malgré la chaleur et le soleil haut (on est bas en latitude et le soleil est aussi haut qu'en juin en France), il y a très peu de coulées en versant S.
Je trace dans 30cm de poudre sous le col à 3150m, c'est stable. Sylvain trace le final du col, finalement c'est bien stable mais on n'irait pas n'importe où. Au col, on va sur la gauche sur une bosse vers 3250m. Super vue sur l'Alaça Dağı [Aladja Dagi] à l'W et le Yoncalıtaş à l'E.

Descente au top en versant N, poudre dense mais excellente et faisons plein de photos. ça se réchauffe sous 2600m, et nous arrivons à 2100m en faisant gaffe aux requins inévitables dans le bas. Une super descente, au top.
On met les skis sur le sac et 30 minutes plus tard, nous revenons à la voiture où les 15cm de ce matin ont disparu (neige sublimée sans passer par la fonte).

Retour en voiture, je lève la barrière pour Sylvain qui conduit tout le temps. Mais plus bas, il y a un garde du parc qui veut nous faire payer. Après appel à un ami anglophone du garde parc, on comprend qu'il faut payer 50 lires pour l'entrée du parc (6€) pour 3 jours, ouf ça va, on se voyait déjà négocier avec la police car étant allés en zone interne du parc.
Une bière au camping, bon petit repas de Recep. Il y a deux allemands au camping, ils sont venus en touristes d'Allemagne, il n'y a pas de restrictions pour venir d'Allemagne mais il y en a de France vers l'Allemagne (test PCR), arf. Il y a aussi un guide turc, Yildirim Seçmen, avec un client canadien qui font du ski comme nous, ils sont allés au N du pays vers la mer Noire, ça doit être bien sympa. Un couple de jeunes turcs s'enquillent un max de bières, dommage ils parlent peu anglais. Puis dodo

Jour 4, Emler 3723m et col du Kasaray 3460m

Laté nous a laissé tranquille cette nuit et on se réveille à 5h20 avec le muezzin, et tant qu'à faire d'être réveillés, on se lève. Le jour se lève à 6h et nous allons dans l'autre vallée du secteur. Il y a une piste, mais un peu avant la fin, une grosse pierre est au milieu de la piste dans un passage super boueux. ça passe mais ça touchotte -sans dommages- sur le bas de caisse, on ne serait pas passé avec une voiture normale. On arrive vers 1950m et la neige est là 1km avant le terminus.

ça skie à la voiture, un peu plus loin, la lune passe sur une sorte de bilboquet, photo ! Regel super bon et on arrive dans des gorges à 2400m où nous trouvons de la poudre.
Il faut passer par un couloir à 35° rive gauche, un gros spindrift derrière nous et un reste de la veille dans le couloir, je ne pense pas qu'on serait passé la veille. La fin du couloir est expo, mais ça va.
Le coin est super classe, et on trouve le soleil vers 2600m. La neige devient transfo ou croûtée dès que qu'on passe en versant bien ensoleillé.
Sylvain a un coup de moins bien, et vers 3100m je vais vers l'Emler et Sylvain vers le col du Kasaray moins haut.

Je monte bien, les nuages arrivant à la mi-journée, je speede. Sous le col de l'Emler 3400m, il y a plein de requins, et c'est un champ de mines au-dessus. Je trace et sous le sommet c'est super chargée en neige dense. Je passe par la crête, j'essaie un bout en rocher mais un passage en dalles en 3a me fait vite rebrousser chemin. Je passe sous les rochers en skis, ça va. Je vois Sylvain arriver au col. Derrière, c'est peu chargé et en passant au plus sécurit, j'arrive au sommet de l'Emler. Top vue en haut sur la face N du Kizilkaya 3770m, point culminant du massif et la face S du Demirkazik, sommet ayant donné son nom au massif. Photos, pas mal de vent et cassos.

Descente pile dans les traces, puis dessous c'est champ de mines. Je vais super doucement et arrive au point de rendez vous avec Sylvain.

Il descend en grosse poudre, c'est super bon mais chargé quand même sur le final. On reste complètement sous les falaises rive gauche et c'est tout super poudre jusqu'à 2400m. Inespéré ! Dessous, la neige est transfo molle et arrivons à 1km de la voiture après une super descente. Vraiment top !

Nous reprenons la voiture et prenons une piste basse qui nous permet d'éviter le passage de la pierre. La piste est correcte et revenons au camping sans soucis. Bière, repas et dodo, le lendemain étant prévu mauvais, on se reposera.

Jour 5, Kazikli Vadisi

Réveil tranquille. Recep, l'infatigable équipeur de la vallée -300 voies équipées- est parti faire des courses car il travaille toute la journée à bricoler un nouveau bungalow. On part après des courses, pour le bas de la vallée d'Emli, et allons au canyon de Kazikli Vadisi.
Les voies sont soit du conglomérat comme à Riglos en Espagne, soit un rocher lisse et abrasif, les deux étant très bons mais le niveau moyen est élevé (trop élevé pour moi).

Photos, temps pas pire mais la neige se recouvre de sable aujourd'hui. Belles plantes grasses.
En fin de journée, nous allons repérer une piste qui au final est recouvert de glaise, impossible à monter en 2 roues motrices. Sylvain veut forcer le passage mais pour ma part, ayant déjà eu de grosses chaleurs par le passé, je préfère renoncer assez rapidement.
Le soir, nous prenons conseil auprès de Recep et nous irons dans la vallée repérée
Bonne nuit sans aboiements, super !

Jour 6, Col de l'Ispir Tepe 3160m

Lever à 5h30, un peu comme tous les jours. Le temps est bien brumeux, sablonneux. On espérait une nuit claire pour le regel, mais non. On va sur la piste, on arrive plus bas que la veille et partons à 1950m avec ski à la voiture.

Pas de regel mais neige transfo, ça monte bien. Arrivés vers 2200m, on bifurque à droite à cause des conditions moyennes vers le Minare Tepe

Le topo sur internet prête vraiment à confusion -je l'ai corrigé à posteriori- car l'auteur a inversé W et E. On monte et la neige devient poudreuse dense vers 2600m. On laisse le Minaré Tepeler à gauche et allons en fond de vallon. Il y a un col à droite de l'Ispir avec deux belles tours, comme les Jumelles du Fontenil dans les Ecrins. Go ! Sylvain trace le final avec une fin à 40° tout à skis. Arrivés au col, il y a gros vent derrière et c'est bien déplumé, on en reste là. Pause abrités et go pour la descente

Super descente dans un jour blanc, mais la neige est colorée et finalement c'est assez facile à skier.ça se descend plutôt bien, un passage avec de gros escargots sous les skis. Nous remettons les peaux vers 2400m pour éviter un passage déneigé dessous. Puis descente pas pire en bonne transfo jusqu'à la voiture. Super !

Retour au camping, on reste jusqu'à demain et irons au sud ensuite. Bon repas de Recep puis dodo.

Jour 7, Kortekli Dağı 3290m

Réveil immuable à 5h20 avec le muezzin. On va dans la vallée d'Emli et partons en baskets de 1750m. ça a bien fondu en 3 jours de temps nuageux mais il en reste encore mais le regel a été mauvais à cause de nuages cette nuit. On chausse les skis à 1950m avec une neige non regelée. 2 ou 3 déchaussages plus tard, l'enneigement est continu. Sylvain n'a pas la frite et pas le moral avec plein de vent. Il envisage le demi-tour vers 2500m mais continue. Plus haut, le vent faiblit un peu et le soleil arrive enfin. La neige devient poudreuse/ventée, mais poudreuse. On arrive vers 2900m sous la face E bien raide. On monte dans les traces et le final est à 35°+ sur 150m. Arrivée sur l'épaule N du Kortekli à 3290m, super ! 1er sommet pour Sylvain, il était temps. Super vue sur le Kaldi et tous les hauts sommets du secteur.

Descente directe en E, c'est 35°/200m, transfo ou poudre réchauffée, du bon ski devant la face N de l'Alaça [Aladja]. Dessous c'est encore du très bon ski avec une superbe vue sur la plaine car on est en bordure du massif. On arrive vite à 2400-2500m limite du regel et descendons doucement. Malgré cela, j'abîme bien un ski sur un gros requin vers 2100m juste avant de porter les skis. La carre n'est pas touchée mais faudra que je répare la semelle décollée avec de la super glue avant demain. Portage des skis, puis baskets et parking.

On retrouve le garde parc qui nous demande 21 lires cette fois. Il y a un trekkeur turc, Memet, qui nous invite à son repas. Merci! Puis on revient au camping, 2 photos avec Recep puis on prend la route pour Pozanti au S et aller visiter la chaîne du Bolkar.

La route passe bien avec des centaines de camions sur la route d'Ankara vers le S de la Turquie. On checke les conditions, petite pause achat à Darğobaz qui est à 90km au SW du camping puis on va sur une piste que Yildirim nous a indiqués. La piste monte à 2300m à l'emplacement d'un hôtel non fini. La neige est derrière, mais plein de vent.
On descend un peu et plantons la tente en bord de route. Superbe coucher de soleil sur les faces N du Medetsiz, puis dodo dans le vent qui ne se calme pas.

Jour 8, Ahtaya Tepe 3400m

Nuit très ventée, pas super bien dormi. Réveil tard vers 7h30 et le regel a été bon. On va prendre le petit déj un peu plus bas abrités du vent, et je répare plus ou moins mon ski. On reprend la voiture pour l'hôtel, et démarrons à 9h dans le vent, 50-70 km/h au parking.

Heureusement qu'il y a un peu de soleil mais le vent est de face et pénible, ça ressemble à l'Himalaya. On va au plus haut sommet du secteur, une bosse à 3400m. On arrive vers 3000m et le vent faiblit enfin ! La pente finale est une énorme combe à 30-35° sur 400-500m. Je file devant, tout passe à skis avec la neige qui décaille un peu au soleil. Des nuages vers la Méditerranée, j'attends Sylvain et arrivons ensemble en haut. Super vue sur le Medetsiz mais trop loin aujourd'hui, c'est déjà super d'être là vu le vent du matin

Descente très bonne en transfo ou poudre compacte, ça descend vraiment très vite, on pourrait arriver à la voiture en 5 minutes. Quelques photos plus tard, on arrive à l'hôtel où le vent est complètement tombé.

On discute avec un motard local puis on prend la route pour le N pour le volcan Hasan à 80km d'ici au N. On arrive au volcan, peu de neige mais la piste nous emmène à 1950m au terminus et même un peu plus haut. Superbe coucher de soleil, on trouve un abri de bergers, rustique mais au moins le vent ne nous embêtera pas. Par contre, la météo est très incertaine pour demain, on verra.

Jour 9, But au Hasan Dağı 3250m

Très bonne nuit, mais gros brouillard à 5h30, on se recouche. A 6h30 pas mieux, la perturb est un peu en avance, et on fait grasse mat jusqu'à 9-10h. Il neigeote, on se casse dans les Cappadoce faire du tourisme. On arrive à Uçhisar [Utchisar] dans le mauvais temps. On va boire un thé dans un resto qui est un hôtel et qui a le droit d'ouvrir son fonds de commerce. Pas grand monde, on va au barbier, 30 lires (3,5€), ça va. On trouve une guesthouse pas chère (12€ la chambre de 25 m2 avec balcon) à Göreme [Gorémé] le village d'en dessous, on dirait un petit Thamel de Katmandou sauce turque.
Vu la prévision météo horrible pour les deux jours à venir, on n'ira pas à l'Erciyes [Erdjiyes] et on restera ici jusqu'au départ pour la France. On se couche tôt car encore bien fatigués.

Jour 10, tourisme à Göreme

Le muezzin ici est allégé par rapport aux villages non touristiques, pas de 90 dB ici. Il a neigé 5-10cm cette nuit à 1100m, la plaine ici. Sylvain part faire des photos au réveil, puis je pars à mon tour vers des églises troglodytes (Yilanli Kilise). Il y a 10-20cm, je vais en face vers des églises libres, mais des chiens attachés gardent les entrées. Je prends un ticket pour les églises classiques, il neige à fond. C'est super joli, l'intérieur présente 2 mini églises comme en Europe au milieu de la Turquie musulmane. Superbe, les habitations ont été habitées jusqu'au 18ème siècle. Les gardiens des deux églises ont l'air stressés, je pense à cause d'attentats possibles dans cet ilôt chrétien au milieu de l'islam.

Puis retour à l'hôtel. L'aprèm on va dans la Love Valley, cheminées de fée par centaines, on est seuls !!

Le soir on veut se faire un resto mais il n'y a que des ventes en emporter 'take away', on en prend à un resto (avec bières) et allons manger dans la chambre. Super bon.

Jours 11 et 12, ski à Göreme 1100m et retour

Super nuit, il a neigé 30cm sur la terrasse cette nuit. Le matin, nous prenons la voiture pour tenter du ski. La voiture n'a pas de pneus neige et on passe une côte au bout de 4 essais. On fait quelques photos, Sylvain chausse les skis, photos avec son appareil (j'ai oublié le mien à la chambre). Retour à l'hôtel et libérons la chambre.

On va prendre un petit déj en 'take away' mais le gérant nous invite dans l'arrière salle et nous le prenons là (crêpes fourrées aux épinards, patates). Merci. On revient en haut de la Love Valley, 40cm de neige, cette fois c'est moi qui m'y colle pour le ski. 4-5 virages suspendus sans sous-couche devant des touristes russes. Super !
On reprend la voiture et cherchons des spots. Finalement on stoppe à la Pigeon Valley. Sylvain me prend de loin devant Uçhisar et 5-6 bons virages sans touchettes. Puis c'est dans la Paradise Valley, idem aucune touchette, top ! On en reste là à 15h et rentrons sur Kayseri

On est dimanche et les turcs sont confinés, presque personne. On range nos affaires avant l'aéroport, on mange des churros ultra huileux. La voiture s'est nettoyée et pas trop besoin d'aspirateur. On rend la voiture.

Au check-in à l'aéroport, on n'a pas de test PCR qu'on fera à l'aéroport d'Istanbul (le code barres turc n'est plus demandé). On ne nous file qu'un boarding pour Istanbul où on devra récupérer les bagages. Arrivée 22h, test PCR à 23h, presque personne. Le résultat sera à 2h du mat => négatif, nous avons le droit de rentrer en France, arf ! Re-enregistrement des bagages, douane etc et on essaie de dormir un peu après avor dépensé nos dernières lires pour manger. 1h de sommeil plus tard, on se lève à 6h45 pour l'avion et retour en France dans un avion plutôt plein. Mauvais temps à l'arrivée excepté le Mt Blanc émergeant ! A Lyon, on nous demande juste le test PCR puis retour GreGre sans encombres.
Super voyage, merci à Sylvain pour l'idée.


Topos

Carte des départs sur Skitour (choisir Europe/Anatolie) et des points de passage sur CampToCamp,
Cartes Open Topo Maps très bonnes

Logistique

Avion avec Turkish Airlines
Hébergement: Bungalow à l'Aladağlar Camping, sinon hébergements pas chers un peu partout

Météo

Météo Blue (précis mais vitesse du vent à multiplier par 2): Erciyes, Demirkazik ville, Medetsiz

Webcams d'Erciyes